Paris Nord - Sud

Cette série d'images dont les premières sont de Bourguignon (circa 1705) et illustrent les récits de Strabon et César nous donnent à voir la création de Paris, cela à partir d'un chemin reliant l'ïle à la forêt. Des foyers humains sont detectés depuis des temps immémoriaux dans le bassin celtes et des "Parisii" (-250) mais la formation de la ville départît presque exclusivement au départ d'un axe "matriciel" nord-sud qui fournirait, depuis le fleuve et après la zone des marais, la nourriture et le bois. Nous avons souhaité avant même les vastes débats qui ne manqueront pas d'aborder, dans ce blog, le sexe des anges et l'avenir de Dieu (!) rendre un hommage à cette route où nous avons aussi été contraint d'établir un campement pendant des mois, en 1992, lorsqu'à la faveur d'un incendie providentiel le couvent des artistes avait pu être récupéré momentanément par les forces de "l'Ordre". Cet ordre qui ne supporte ni le vide, ni le moindre chaos et qui renvoie sans cesse Dionysos dans la caverne du refoulement. Or ce qui ne peut se convertir est certainement condamné à disparaître, comme le notait Raul Hilbert. Ce rapprochement -qui peut paraître hasardeux- avec la catastrophe du siècle Vingt tient dans une certaine jumellité des autodafés nazis avec la destruction systématique de nos ateliers d'artistes. C'est avec une conscience également irréprochable qu'à de très nombreuses reprises et pour nous faire cesser notre travail militant, nos valeurs ont été volées et nos oeuvres brûlées ou saccagées par les policiers et les vigiles. Or, qui a dit que l'on s'en prend d'abord aux objets avant que de s'en prendre au personnes ? En ce qui concerne les cartes de Paris suivantes (Bourguignon circa 1705: Lutèce (2), sous Louis VII, Charles V, Philippe Auguste, puis Nicolas de Fer: Paris en 1383 puis sous François 1er et Munster 1550 et: 1572, Louis XIII), elles montrent certe une organisation "rectiligne" mais également une "germination", une "fermentation" qui est la vie-même et dont le témoignage se rapporterait au "traîté de la moisissure" de Friedensreich Hundertwasser, concept encore une fois opposé au"vril" occulte nazi, davantage qu'à un "ordre" préjugé. Soulignons qu'après la bataille de 1992, nous nous sommes réinstallés "sans droit ni titre" à l'intérieur du couvent; deux ans après, nous nous sommes vus délivrer une autorisation d'Etat. Mais nous avions aussi des promesses concernant nos projets et cette histoire sera l'objet d'autres messages, ici, dans la communauté virtuelle d'où il n'est guère facile de nous déloger... Enfin les plans de Paris qui vont suivre ne comportent aucune mention du couvent fransciscains "Récollets" de Paris car c'est seulement en 1604 que viendra l'octroi du terrain de la rue Saint-Martin à l'hôpital Saint Louis, par des lettres patentes d'Henry IV qui seront suivies d'un nouvel octroi, l'année suivante (1605), pour l'édification de l'hôpital...